Chaque fois qu’il lève son appareil photo, mon souffle se suspend.
Le bruit des vagues, le vent, tout s’arrête comme si le monde retenait sa respiration.
Dans son objectif, je ne suis qu’un sujet — une image sans voix.
Mais dans mon cœur, il est la lumière qui perce les ombres les plus profondes.
« Le coucher du soleil est magnifique », murmure-t-il doucement.
Je souris, mais mon cœur se fissure un peu.
Ses yeux regardent loin, là où je ne peux pas exister.
Il capture le monde, pas moi.
Devant nous, un arbre sec se dresse comme un témoin silencieux.
Son ombre divise la lumière du soir entre lui et moi.
Peut-être que l’amour est plus beau quand il n’est pas partagé.
Chaque clic de sa caméra enferme mes sentiments dans une éternité figée.
Si je suis la lumière, il est l’ombre.
Et c’est ce contraste, cette douce distance, qui rend le monde supportable.
Le soleil s’enfonce dans la mer, et moi, je reste là, souriante,
comme une silhouette dans le reflet de son regard.
Le dernier son de l’obturateur scelle le silence —
et ma tendresse s’efface avec la lumière.

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